Image d'illustration de L'autisme n'a pas de visage #TousEnBleu

Le mot de l'élu

Nous célébrons le mardi 2 avril, la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, car il est impératif de porter une attention particulière à la situation des personnes autistes, trop longtemps négligées et incomprises. Ces personnes et leurs familles méritent d’être mieux connues et soutenues de la part de notre société et de nos institutions. L’autisme, loin d’être une simple différence, est un spectre complexe qui englobe une variété de défis et de talents uniques. Ces personnes ont le droit fondamental de vivre dans un environnement qui reconnaît et respecte leur dignité, leurs besoins et leurs aspirations.
Nous avons tous la responsabilité de créer un cadre inclusif où chaque individu, indépendamment de sa situation, a la possibilité de s’épanouir et de contribuer pleinement à la société. Cela signifie investir dans des programmes éducatifs adaptés, des services de soutien efficaces et des politiques d’emploi inclusives qui favorisent l’autonomie et l’intégration sociale des personnes autistes.
Si le TSA ne se voit pas toujours au premier regard, ce n’est pas une raison pour ne pas s’en préoccuper. C’est pourquoi dès le début du mandat, nous avons porté une attention particulière aux personnes atteintes de Troubles du Spectre de l’Autisme (TSA), notamment à travers des formations des personnels d’accueil, des liens renforcés avec les associations, la création d’un Groupe d’Entraide Mutuelle (GEM) sur la ville... notre vigilance est constante sur le sujet. De plus, il est impératif de combattre la stigmatisation auxquelles sont confrontées ces personnes au quotidien. Cela nécessite une sensibilisation accrue, une éducation inclusive et des efforts concertés pour promouvoir une culture de respect et de compréhension mutuelle, d’où la campagne de sensibilisation mise en œuvre par la ville et que vous pourrez découvrir sur une bâche, Place de la Liberté. N’hésitez pas à aborder votre ruban bleu !

Gabriel Laumosne,CONSEILLER MUNICIPAL CHARGÉ DE LA SOLIDARITÉ, DE L’INCLUSION SOCIALE, DE L’ACCESSIBILITÉ ET DU HANDICAP.

D’après les données de l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM), environ 700 000 personnes en France sont touchées par le Trouble du Spectre Autistique (TSA), parmi lesquels 100 000 ont moins de 20 ans. Chaque année, on estime à 8 000 le nombre d’enfants autistes nés en France, soit environ une naissance sur 100.

Face à l’insuffisance des dispositifs de prise en charge actuels, il devient impératif de sensibiliser et de déconstruire les stéréotypes entourant ce handicap, qui est loin d’être une maladie. En ce sens, la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, célébrée le 2 avril, est l’occasion de sensibiliser l’opinion. La Ville des Ulis s’engage dans une campagne visant à mettre en lumière cette problématique et à changer le regard porté sur les personnes autistes.

Comprendre l’autisme 

Il existe une multitude de formes d’autisme, d’où la notion de «Troubles du Spectre de l’Autisme» (TSA). C’est un trouble précoce du développement cérébral qui se manifeste dès le plus jeune âge, caractérisé par des difficultés dans la communication et les interactions sociales, ainsi que par des centres d’intérêt restreints et des comportements stéréotypés. Les personnes atteintes présentent des difficultés de communication, des obsessions, des comportements répétitifs et une grande aversion pour le changement.
Une prise en charge adaptée peut améliorer la qualité de vie des personnes autistes.

Le dépistage précoce, la clé pour un meilleur suivi

Outre l’implication des familles qui se battent au quotidien, (voir en page 25, le portait de Marisa, maman d’un enfant autiste), les personnes autistes doivent faire l’objet d’une prise en charge spécifique avec des moyens conséquents et une forte implication de l’Etat. Il est fortement conseillé de consulter un médecin au moindre doute. La prise en charge précoce permet d’éviter l’apparition de sur-handicaps. 
N’hésitez pas à contacter la vingtaine d’associations et de collectifs à l’échelle nationale qui accompagnent les familles dans leur parcours. 

Autisme Info Service : premier dispositif gratuit et national, d’écoute et d’information par téléphone et par courriel, permettant d’aider et d’orienter les personnes autistes, leur entourage et les professionnels intervenant à leurs côtés, sur les interrogations relatives à ce handicap.
CONTACT : 0 800 71 40 40 

Des associations présentes sur la ville

  • ASSOCIATION DÉTOURS 
    C’est une association de parents. Elle aide les familles pour la prise en charge globale de l’enfant avec troubles du spectre autistique et organise aussi des groupes de paroles à destination des parents et des activités pour les jeunes (théâtre, sorties). 
  • LES ENFANTASTICS
    C’est un service itinérant d’accueil séquentiel de L’EPNAK (Etablissement Public National Antoine Koenigswarter). Ce dispositif s’adresse à tout jeune âgé de 0 à 20 ans, diagnostiqué TSA (Troubles du Spectre de l’Autisme), sans prise en charge adaptée ou en difficulté de parcours. 
    Sa mission est d’accueillir, d’accompagner, de soutenir, et de favoriser le retour en milieu ordinaire ou adapté des enfants et des jeunes en situation de handicap.
  • GROUPE D’ENTRAIDE MUTUELLE (GEM) À PARTIR DE 18 ANS Organisé par l’association Pep91, le GEM est une association de personnes qui partagent des temps d’échanges, d’activités et de rencontres afin de créer du lien et de l’entraide entre les adhérents. 

Changeons de regard ! L'autisme n'est pas associé à une déficience intellectuelle

Contrairement à une croyance largement répandue, l’autisme n’est pas automatiquement lié à un retard mental. Selon les informations fournies par Autisme Info Service, pendant longtemps une grande partie de la population considérait que 70 à 80% des personnes atteintes de troubles du spectre de l’autisme présentaient également un retard intellectuel ou des limites cognitives. Or, de nouvelles études révèlent que le pourcentage de personnes autistes ayant une déficience intellectuelle ne dépasse pas les 
30 à 40%. En réalité, certaines d’entre elles développent même des capacités exceptionnelles, surtout lorsqu’il s’agit de domaines en lien avec leurs intérêts spécifiques.

« L’autisme n’a pas de visage » : une campagne de la ville pour changer le regard sur les personnes autistes. Vous pouvez voir ce slogan en plein cœur de ville, sur la Place de la Liberté. L’autisme constitue un défi pour les personnes TSA et leurs proches, et l’opinion publique n’est pas toujours sensibilisée sur la question. Cette campagne a donc pour objectif de faire changer le regard et appeler à plus de tolérance et de respect de la différence. Aussi, considéré comme un handicap invisible, l’autisme n’a pas de visage.